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    Pils29's profile
    Les vacances de Mireille

    Pour leurs vacances Mireille son mari et son fils ont pris la route pour leur résidence secondaire en Bretagne. Le temps était beau et ce séjour s'annonçait idyllique. Mais ces affaires eurent tôt fait de ramener le mari de Mireille à la dure réalité des affaires et au bout de 10 jours et se vit contraint de reprendre la route de Paris. Il était contrarié de laisser ainsi Mireille seule dans la maison de campagne, d'autant plus que ses parents venait de réclamer leur petit-fils pour quelques jours.
    Le temps était beau et Mireille voulait en profiter un maximum aussi laissait elle Norbert le jardinier s'occuper du jardin. Mais à peine avait-elle tourné les talons que ce grand vicieux se précipitait dans la maison pour fouiller la salle de bains où il savait que Mireille entreposait sa pilule. Il ne trouva rien, désappointé il fouilla la cuisine sans plus de succès. Comme Norbert n'était guère futé il en fut perplexe, il se posa 1000 questions avant d'avoir l'illumination, la chambre, il n'avait pas fouillé la chambre, était-il bête! Il s'y précipita le cœur battant de se retrouver dans ce lieu si intime où il avait déjà eu l'occasion de sauter la bourgeoise. Norbert était frustre, lui si habitué aux saillies des animaux ne comprenait pas bien que les accouplements entre hommes et femmes ne se finissent systématiquement par un en grossement de la femelle. Ses lectures lui firent comprendre le rôle de la pilule pour femme et cet être frustre en fut contrarié que l'on puisse ainsi contourner la nature. Il fouilla donc les tiroirs de Mireille avec énergie et exaltation dans cette chambre où il avait connu avec elle des moments d'extase pendant les dernières vacances de Pâques. Ses grosses pattes calleuses se mirent à fouiller au milieu des culottes et des soutien-gorge de la parisienne il ne voyait toujours pas ce qui recherchait, ses mains tremblaient en palpant la dentelle accumulée dans le tiroir et quelque chose lui disait que...mais Norbert n'osait pas trop, impressionné par les choses fines qu'il tenait entre ses doigts et qu'il se mit à caresser malgré lui entraînant dans son pantalon une érection incontrôlée. Ses grosses mains tremblaient en palpant les culottes en touchant les soutien-gorge et soudain sortant du bonnet d'un de ses soutien-gorge s'échappa la fameuse plaquette de pilules. Elle était à moitié utilisée Norbert s'empressa de la fourrer au fond de son pantalon avant de retourner au jardin pour continuer son travail.
    Quand Mireille revint de la plage elle s'enferma dans la salle de bains pour prendre sa douche. Norbert la suivit dans la maison et il attendit sa sortie de la salle de bains. Le sourire fourbe il s'avança vers elle, Mireille frissonna car ce moment-là l'attendait tout en appréhendant. Elle serra sa serviette autour d'elle mais Norbert n'eut aucun mal à la lui arracher des mains avant de la pousser sur le lit ou elle tomba sur son dos. Rapidement il défit sa combinaison de travail et s'affala sur elle l'étouffant de son poids. Mireille se débattit mais Norbert était bien trop lourd pour elle pour qu'elle puisse se dégager et ce corps souple qui se tortillait sous lui avait pour résultat de l'exciter davantage. Ses genoux puissants avaient écarté les cuisses de sa prisonnière et son sexe tendu n'eut aucun mal à se faufiler entre les poils pubiens jusqu'à la fente qui ne résista pas au gland qui écarta sans ménagement. D'un furieux coup de reins il s'introduisit dans son ventre provoquant chez elle des cris de douleur autant que de surprise. Il grogna de satisfaction quand il sentit sa bite pressé dans le fourreau étroit qu'il commença à besogner. Norbert n'avait rien d'un tendre sa réflexion était limitée et le plaisir de la femme n'était pas son but aussi, Mireille ne tarda pas à sentir son sexe palpiter dans son ventre puis tressaillir et enfin elle sentit se répandre en elle le sperme chaud de son tourmenteur. Norbert grogna de satisfaction et pesait sur elle de tout son poids. Elle voulut se défaire de lui, le repousser, mais il la maintint sous lui avec une sadique satisfaction. Mireille s'épuisa la lutte se tortillant de plus belle, elle ne provoqua chez Norbert qu'une nouvelle érection qu'elle sentit tout à coup envahir son vagin. Son gland se planta en elle refoula l'utérus et pour la seconde fois il la besogna un jusqu'à l'éjaculation qu'il accompagna de bruyants grognements.
     
      Posted on : Jul 25, 2022 | Comments (0)
     
    La conception d'Eric

    Nous étions à l'époque Georges et moi, (Georges c'est mon mari) mariés depuis quelques moi. Georges me faisait part de ces envies de paternité. Moi j'avais 23 ans encore peu soucieuses de ce genre de responsabilité mais au fond je voulais faire plaisir à mon mari qui était si prévenant pour moi
    C'était donc l'été, mes parents avaient loué pour nous tous une maison dans l'arrière-pays provençal, nous étions ensemble et tout allait pour le mieux entre mes parent et Georges qui les appréciait beaucoup. Nous faisons la sieste tous les jours car le temps était vraiment très chaud et je me souviens que nous reposions nus sur notre lit Georges et moi. Bien sûr il a voulu me faire l'amour et je l'ai accueilli bien volontiers j'avais arrêté la pilule depuis deux mois ce qui rendait Georges plus enthousiaste encore. Il m'a donc prise la dans la pénombre tiède de la chambre alors que dehors le soleil écrasait la campagne. J'ai senti son sexe ouvrir mes lèvres intimes, il est entré en moi. J'ai frissonné et j'ai senti Georges se mettre à s'agiter sur mon ventre. Il haletait au-dessus de moi, pesant de tout son poids sur mon corps, j'ai frémi en le sentant en moi. Georges n'a pas sexe surdimensionné et je dois dire que mon plaisir était mesuré. J'ai dû simuler un peu histoire de l'encourager je me suis mis à soupirer j'ai même gémi en le sentant s'agiter plus vite me donner de furieux coups de reins et puis rapidement libérer le sperme que je sentais se répandre en moi. Il a eu un gros soupir, et puis Georges a basculé sur le côté histoire de retrouver un peu de fraîcheur. Il m'a embrassée en me chuchotant que cette fois sera la bonne, j'ai souri timidement.
    Georges n'était pas un vrai adepte de la sieste, il s'ennuyait vite au lit et dans une semi somnolence je l'ai entendu se lever sans bruit, il enfilait son maillot de bain et il a quitté la chambre. Plus tard j'ai entendu le plouf qu'il a fait dans l'eau quand il a plongé et puis il s'est mis à faire des longueurs de bassin j'ai replongé dans un demi-sommeil bienfaiteur.
    Le grincement léger de la porte m'a fait rouvrir les yeux. J'ai aperçu la tête de mon père passer par l'ouverture, il me souriait, en entrant dans la chambre et en refermant la porte avec précaution. J'en ai été si surprise que je n'ai pas réagie, il s'est approché du lit et sans un mot il s'est allongé près de moi tout en souriant. « Tu es de plus en plus belle » a-t-il murmuré en m ‘attirant à lui. J'ai soudain eu froid, un grand frisson m'a parcouru sur toute la surface de ma peau, et pour le coup j'étais bien réveillée. Papa m'a prise dans ses bras puissants et tout à coup j'ai retrouvé cette intimité qui avait été la nôtre pendant mes années d'adolescence. Papa dans mon lit, cela faisait un moment que ce n'était pas arrivé.
    Ses lèvres ont embrasser ma joue, elles ont cherché ma bouche et je me suis laissé faire, tout m'est revenus en mémoire en un instant, cette sensation de sécurité entre ses bras, cette douceur qui était la sienne et rien qu'à lui. Mon corps s'est détendu et je me suis laissée aller contre sa peau chaude. Il a commencé à m'embrasser partout, la bouche, le cou, les seins, le ventre et puis j'ai senti mes cuisses s'ouvrir sous la poussée de ses genoux qui s'insinuaient entre mes jambes. Papa à glissé contre moi et j'ai senti sa bouche se poser sur ma fente. J'ai pensé à Georges à cet instant, dehors le clapotis de l'eau me disait qu'il faisait toujours des longueurs de bassin pendant que maman lisait à l'ombre au bord de la piscine. J'étais entre deux univers, celui de mon mari et celui de mon père qui m'avait ouvert aux choses du sexe de façon si délicieuse qu'il m'était difficile de lui refuser quoi que ce soit. C'est ainsi que je l'ai laissé faire, remonter mon désir, que j'ai gémis sous sa langue et ses lèvres si douces je me suis ouverte à lui et je l'ai accueillie quand il a estimé que j'étais assez chaude pour cela
    Papa a glissé sur moi j'ai senti le sexe tendu frotté sur mon ventre et puis glisser plus bas entre mes cuisses et enfin remonte, papa pesait sur moi le souffle haletant. Moi, fascinée et subjuguée par ce qui arrivait je ne disais rien sous lui, je le regardais, admirative de sa masculinité. J'ai senti mes lèvres intimes s'ouvrir pour la seconde fois cet après-midi la et puis mon vagin encore trempée de la semence de Georges s'écarta et papa d'un coup de rein magnifiquement délicieux s'est propulsé en moi. J'ai poussé un « ah » étouffé et nous sommes restés ainsi un long moment qui n'appartenait rien qu'à nous.
    De dehors nous parvenait le bruit de l'eau, , Georges continuait à nager, de temps en temps il échangeait un mot avec maman sous son arbre. Puis j'ai senti le membre de papa qui commençait à labourer mon vagin. J'ai gémi, j'en avais perdu l'habitude et mon père avait un sexe au-dessus de la moyenne en grosseur comment longueur et je le sentais qui tapait au fond de mon ventre contre mon utérus. Il allait et venait d'un mouvement régulier délicieusement rythmé. Je fermais les yeux pour mieux me consacrer à cette sensation si particulière et qui avait le don de m'envoyer à chaque fois vers des paradis interdits. Papa me besognait et je crois que cela a duré, duré, le temps a perdu sa notion première pendant que je plongeais dans les délices d'une baise interdite. Son accélération m'a fait rouvrir les yeux, papa était au-dessus de moi, il me regardait de façon si intense que j'en étais hypnotisée. J'ai plongé mon regard dans ses yeux sombres, nous étions un, nos corps si imbriqués et si complices qu'il suffisait de se laisser aller. C'est-ce que j'ai fait. J'ai senti soudain que papa se crispait sur moi, j'ai senti sa bite palpiter puis tressaillir et puis juste après des spasmes à n'en plus finir, des coups de reins qui faisaient de moi une poupée de chiffon entre les bras puissants qui m'enserraient si fortement. J'ai crié je crois, et papa m'a mis la main sur la bouche pour étouffer mes cris.
    Dans un dernier coup de rein, papa s'est fiché en moi comme un pieu en terre. Je sentais ses jets de sperme envahir mon ventre. Je ne peux pas dire combien de temps nous sommes restés ainsi enlacés l'un à l'autre. Nous étions si bien dans cette chambre ombreuse dans l'après-midi ensoleillée de Provence. Dehors les cigales emplissaient l'air de leurs stridences crispées. J'ai entendu Georges et maman qui parlaient ensemble. Je me suis fait la réflexion, ils s'entendent bien Georges et maman. j'en ai été heureuse me laissant aller à mon bonheur du moment. Papa me tenait chaud mais peu m'importait, j'aimais sentir son poids rassurant sur mon corps trempé de sueur.
    Nous sommes restés ainsi un long moment sans bouger. Et puis papa a relevé la tête il m'a souri il a glissé sur le côté j'ai ressenti un grand froid mais papa était près de moi je ne devais pas avoir peur du monde, j'étais protégé.
    Son sexe est redevenu dur, je l'ai senti contre mes fesses, les bras de papa m'ont entouré il m'a ramené contre lui, sa main a écarté mes globes fessiers et j'ai senti son gland s'appuyer sur mon anus. Papa a donné un coup de rein et son sexe à retrouver sa voie dans mon ventre comme lorsque plus jeune et encore vierge, il me sodomisait pour préserver mon hymen. Mon cul s'est rouvert pour lui, mon sphincter laissant le passage à sa verge. Il se planta profondément en moi avant de s'immobiliser encore pour jouir de l'instant. Ses deux mains puissantes m'avaient prise par les seins me collant à lui. Et dans l'après-midi torride, papa a repris ses mouvements de va et vient entre mes fesses. Son souffle chaud balayait ma nuque pendant qu'il faisait de moi sa chose. Pour la seconde fois de l'après-midi il se laissa aller et je sentis le sperme envahir mon ventre.
    Plus tard encore nous avons rejoint Georges et maman au bord de la piscine ils étaient radieux, j'étais un peu honteuse mais papa était là pour me soutenir.
    Nous avons recommencé papa et moi, sous le ciel pur provençal, lorsque Georges et maman nous laissaient un moment de solitude (Que nous recherchions) nous nous précipitions l'un vers l'autre pour des étreintes éperdues. Papa bandait, il me prenait, il jouissait en moi et je le recevais avec délice.
    A la fin de l 'été mes règles ne sont pas revenues, j'en ai été heureuse pour Georges.
     
      Posted on : Jul 25, 2022 | Comments (0)
     
    L'été grec


    Vous aviez tous les deux l'âge de votre insouciance, vingt deux ans. Mariés au mois de Juin, vous aviez fui sur les routes dans la petite Fiat rouge qu'il s'était acheté avec ses premières paies, direction le sud sans trop savoir où, ni jusqu'à quand. Vous aviez longé la cote d'azur, émerveillés de tant de lumière et de chaleur dans l'été naissant, ne vous arrêtant le soir que pour planter une petite tente au bord d'une pinède retirée des grands axes. Le vent dans les hautes branches berçait vos nuits claires et étoilées. Vous faisiez l'amour de façon désordonnée, inventant maladroitement ce que le monde savait depuis la nuit des temps. Le matin venu, vous repartiez plus loin, avides de découvrir encore et encore ces pays chauds qui allaient si bien avec votre besoin de liberté.

    Vous avez franchi la frontière italienne, déjà à cette époque c'était facile, l'Europe dessinait ses contours que la torpeur des douaniers estompait dans des brumes chaleureuses. Vous avez filé à travers la péninsule dévorant les paysages toscans, négligeant Rome dans votre soif de conquête, gravissant des montagnes jamais pénibles, la petite voiture vrombissant régulièrement, vous avez débouché dans le soir rosé sur une plaine où, au-delà , vous deviniez la mer Adriatique.

    Sur le port de Bari il est facile de trouver un billet de ferry pour la Grèce. Vous avez passé la nuit sur le port, dans votre petite voiture, à peine fatigués mais toujours aussi exaltés par cette liberté qui vous portait au bout de vos rêves.

    La traversé fut une croisière merveilleuse, le bateau labourait la mer et creusait son sillon d'écume sous son étrave. Comme des gosses, vous vous penchiez au bastingage pour apercevoir les dauphins qui jouaient dans les vagues. Quand la cote grecque est sortie de la mer, vous avez ressenti un immense bonheur, en même temps vous arrivaient des effluves mêlés qui enivraient vos narines. Longtemps vous avez humé l'air chaud venu de la terre et qui vous racontait une histoire nouvelle.

    Une fois de plus, la douane de Patras ne fut qu'une formalité vite expédié et le douanier grec et somnolant n'a même pas jeté un regard sur vos papiers.

    Vous vous êtes lancé sur les petites routes du Péloponnèse avec une joie toute nouvelle, ivres de cette liberté qui allait marquer votre jeunesse, vous arrêtant dans les villages, vous nourrissant de ces légumes et de ces fruits que vous proposaient des paysans grecs trapus et mal rasés. Le soir il y avait toujours une chambre pour accueillir vos corps épuisés de soleil mais avides d'amour. Le monde était une merveille, un ciel bleu à perpétuité, un soleil jamais épuisé de caresser vos corps de sa chaleur féroce.

    Comment s'appelait il déjà ce petit port près de Kalamata tout au sud du Péloponnèse? Vous en avez oublié le nom depuis bien longtemps. Ce dont vous vous rappelez c'est de cette route poussiéreuse, en lacet qui semblait monter au ciel au milieu de cet univers aride fait de garigue et qui soudain a basculé vers le bleu intense de la Méditerranée. Vous en êtes resté bouche bée. Il a arrêté la voiture au milieu de l'été grec et sans un mot, enveloppés du silence habité des grillons, vous avez contemplé cette merveille sauvage.

    Vous êtes resté là sur la route, immobiles et solitaires, au bord du ravin et de la petite route qui menait à la mer.

    Et puis, reprenant peu à peu vos esprits, vous avez repris votre chemin jusqu'au village suivant. Un petit port hors du temps vous attendait au fond d'une crique entourée de hautes falaises. Vous avez abandonné la voiture à l'ombre de platanes, sur une petite place entourée de bistros où des hommes assis aux tables vous regardaient en mâchonnant des pistaches.

    Main dans la main, vous avez fait le tour du port où se balançaient les caïques indolents sous l'été. Par de petites rues ombragées, vous êtes revenus sur la place, vous aviez soif et vous vous êtes attablé à un de ces bistros. Il y avait quelque part de la musique qui s'échappait en sourdine. Une guitare grecque jouait une musique typique qui vous a envoûtée immédiatement. Subitement vous avez pensé être au bout de votre chemin. D'un commun accord, vous avez pensé avoir atteint le but de votre voyage et votre détente a soudain été complète, comme si vous aviez été chez vous.

    Vous êtes restés là longtemps les yeux dans le vague à contempler la vie qui s'écoulait paisible dans la lumière violente de l'après midi grec. Le soir vous avez demandé à dîner et puis à coucher. Vous vous êtes laisser envoûter par ce semblant de paradis qui s'offrait comme un fruit dont vous ne voyiez que la face mure et appétissante et qui vous cachait le coté gâté.

    Une petite chambre au fond d'un patio ombrager a accueilli vos maigres bagages. Le patron des lieux, qui n'était guère différent de ses congénères vous a ouvert la porte avec un large sourire. Vous ne compreniez rien de ce que cet homme entre deux âges essayait de vous dire, mais qu'importait après tout? Un confort spartiate suffisait à cacher vos amours neuves et le lit, même étroit vous a semblé d'un confort de palace.

    Très vite vous avez pris vos marques dans cet univers confiné à la désinvolture feinte. Vous vous leviez tard, déjeunant dans le patio de café et de fruits que vous trouviez quotidiennement dans une corbeille. Vous riiez beaucoup, plaisantant avec le maître des lieux qui semblait vivre seul ici. Vous avez appris qu'il était pêcheur quand il vous a proposé sa pêche en guise de dîner. Auparavant vous aviez beaucoup bu de cet ouzo dont chacun ici faisait une consommation immodérée et qui rendait tout le monde gai quand l'heure était venue de prendre un peu de frais aux terrasses sur la place. Pour vous, cela se passait dans le patio, autour d'une table de jardin qui servait aussi aux repas. Votre hôte vous cuisinait sa pêche sur un barbecue et vous mangiez avec lui dans la nuit chaude de l'été.

    Le lendemain il a invité un autre pêcheur, un ami à lui et tous les quatre vous avez beaucoup bu d'ouzo et de résiné. Les grecs parlaient forts, ils riaient entre eux et vous suiviez mal leur conversation. Un fond de musique accompagnait cette joyeuse compagnie, et dans la nuit grecque un des hommes s'est levé, il a esquissé des pas de danse et il l'a invitée à se lever et à le suivre dans ses entrechats. Elle a observé les pieds du marin qui glissait sur le sol pavé du patio et Elle l'a suivi dans la danse. Ils se sont mis à virevolter tous les deux, Lui, Il riait de bon cœur de voir ainsi sa jeune épouse s'essayer au sirtaki. L'autre marin est venu se mêler à la danse et tous les trois se sont mis à tourner dans la chaleur nocturne.

    Il est resté assis sur sa chaise, regardant sa jeune épouse tourner aux bras des deux marins, Il n'était plus très sur de son jugement, Il avait confiance tant Elle semblait s'amuser. La musique n'en finissait plus, les danseurs tournaient et tournaient encore dans l'ombre douce de la cour. A-t-Il vu ces mains caressant doucement le corps souple de sa jeune épouse? En avait Il encore conscience? Etait Elle consentante ou bien le résiné et la danse lui avaient tourné la tête?

    Au matin vous étiez l'un près de l'autre, serrés dans le lit étroit et le soleil était haut quand vous avez émergé des limbes de la nuit. La bouche pâteuse, le sang battant vos tempes, vous avez fait quelques pas mal assurés dans la cour. Comme à l'habitude le café vous attendait sur la table de fer et la corbeille de fruits posée à coté, débordait de délices.

    L'après midi dans une crique au bord de l'eau, vous avez continué à récupérer peu à peu. Le mal de tête s'est estompé et quelques bains vous ont aidé à retrouver vos esprits. Quand vous avez regagné la maison de l'hôte, la table était déjà mise, une bonne odeur de grillade se répandait alentour et sur la table les bouteilles de vin reposaient entourées de glace. Comme vous aviez soif, votre hôte vous a versé un verre d'ouzo que vous avez savouré dans l'ombre tiède. Un peu plus tard deux autres convives sont venus vous rejoindre, dont l'un que vous connaissiez déjà de la veille et c'est donc à cinq que vous avez dîner ce soir la. Les grecs étaient faits du même moule, visiblement tous étaient des pêcheurs du coin, de petite tailles mais râblés, la peau tannée par le soleil et le sel, ils arboraient tous les trois une barbe permanente de trois jours. Ils riaient de bon cœur dans leurs barbes poivre et sel d'hommes murs.

    Comme la veille le repas vous a semblé délicieux, votre hôte était un maître dans l'art de cuisiner sa pêche, il y mêlait toutes les herbes de la Grèce et l'air embaumait tout autour.

    Comme la veille on but beaucoup, vous ne vous dérobiez jamais quand l'un des grecs vous proposait à boire. La tête vous tournait mais qu'importe, vous viviez votre jeunesse et il serait bien temps plus tard, une fois revenu de voyage dans la réalité de votre quotidien de reprendre le cours de vos vies.

    Comme la veille il y eut de la musique et les grecs invitèrent la jeune femme à les rejoindre. Elle n'eut pas de réticence, ayant été initiée la veille, aux pas du sirtaki. C'est donc à quatre qu'Il les vit tourner devant lui, sa femme au milieu des trois hommes et tous riaient fort.

    Comme la veille, des mains s'égarèrent sur son corps souple et lisse de jeune fille, des mains calleuses qui frôlaient ses seins ou bien ses fesses quand Elle venait au devant de l'un ou de l'autre. Il ne voyait rien ou pas grand chose à en dire, Elle s'amusait c'était bien là l'essentiel.

    Au réveil du troisième jour, votre hôte vous attendait souriant sur le pas de votre porte. Pendant le petit déjeuner, il vous proposa une balade en mer dans son caïque, faisant l'éloge des criques inaccessibles de la cote, de la limpidité inégalée des eaux. Il avait tout préparé, les fruits, les boissons. Le poisson serait pêché en cours de route et la journée se promettait d'être merveilleuse.

    Vous avez sauté sur cette occasion inespérée de visiter la cote de façon originale et tous les trois vous avez gagné le caïque sur le port. Une fois embarqué, vous avez fait route vers un autre endroit de la cote où vous attendaient les deux autres marins. Ils ont embarqué avec vous sans façon et vous avez fait route vers le large pour une partie de pêche. Quand vous avez eu votre compte de friture, le maître à bord a mis le cap vers la cote et le voyage merveilleux a commencé, de criques en criques, vous alliez d'émerveillement en émerveillement. Quand le soleil fut au zénith, bien trop chaud pour la navigation, vous avez jeté l'ancre dans un lieu proche du paradis, entouré de hautes falaises qui vous garantissaient l'ombre pour la journée.

    En ce lieu, vous avez déjeuné frugalement de fruits en buvant frais le traditionnel ouzo servi généreusement et suivi de vin fort qui acheva de tourner vos têtes. Les marins aussi riaient forts en vous voyant tituber devant eux.

    Bientôt Il n'eut plus une exacte conscience de la situation qu'Il vivait dans un état second quasi comateux.

    Eut-Il cette vision des trois hommes qui s'approchait d'Elle? Ne riaient ils pas un peu fort quand même? Où l'entraînaient ils? Pourquoi descendre dans la cabine alors que dehors on était si bien?

    Que faisaient ils donc dans la cabine, pourquoi la voyait Il se débattre faiblement alors que les trois autres lui enlevaient son soutien gorge et faisaient glisser sa culotte le long de ses jambes nues?

    Ces mains sur Elle, ces mains assombries de tous ces poils, ces mains brutalement calleuses qui lui ouvraient les cuisses, qui massaient durement les seins à peine marqués de sa poitrine encore juvénile.

    Il sombra dans un sommeil agité de cauchemars avant que le premier des marins ne s'abatte sur le corps frêle de la jeune femme étendue sur la banquette. Son sexe tendu et aussi trapue que le personnage chercha un instant la fente humide et s'y faufila sans trop de peine. Elle gémit en sentant ses chairs ouvertes sous le coup de reins qu'il venait de donner. Elle eut conscience qu'un sexe s'insinuait en Elle. Gémissante, Elle pensa à l'été grec et se laissa envahir d'un plaisir qui la rendait frissonnante. L'homme la besognait lourdement penché sur Elle, la sueur qui coulait à grosses gouttes de son visage épais, tombait sur la peau nacrée de la femme. De son haleine chargée, il soufflait sur son visage des relents d'ouzo et de vin tandis que ses reins puissants montaient et descendaient à un rythme qui allait crescendo.

    Assis en face de lui, nerveux et tripotant leurs sexes, les deux autres, bouche bée suivaient la montée progressive du plaisir. Leur souffle était court et frémissant, en accord avec le gémissement qui montait de la banquette précaire qui accueillait le coït du marin.

    Celui-ci eut un cri rauque et ses reins tressautèrent soudain, propulsant son membre au fond du vagin de sa jeune partenaire. Il eut des spasmes qui firent rebondir tout son corps sur celui qu'il couvrait. Sa jouissance se termina par un rot sonore, et cette jouissance la plongea Elle aussi dans une extase qui lui tira de petits cris presque plaintifs.

    L'homme bascula sur le flanc et se remit péniblement debout, suant et soufflant il chercha quelque chose pour s'essuyer le front, tournant le regard, il se saisit du slip de celle qu'il venait de besogner et s'épongea avec le frêle tissu.

    Le second était si pressé, qu'il ne vit même pas le geste du capitaine, il était déjà sur Elle et de ses reins il cherchait à la pénétrer. Son sexe s'introduit brutalement dans le vagin offert, arrachant une plainte à la jeune femme et aussitôt il alla en Elle en rapides vas et viens qui le firent jouir rapidement. Il se répandit dans son ventre en s'accompagnant de longs grognements de satisfaction qui s'éternisaient tant l'abstinence avait accumulé en lui une quantité colossale de sperme.

    Quand il se retira d'Elle, une coulée blanchâtre et grasse se répandit sur la molesquine verte de la couche improvisée.

    A regret, il laissa sa place au troisième larron mais son sexe était encore ferme.

    Celui-ci, le plus âgé des trois considéra le corps étendu et obscène offert à son regard, il ricana dans sa barbe de trois jours, passa sa main calleuse sur l'entrejambe ouvert, renifla ses doigts et à son tour il tomba littéralement sur Elle, gémissante sous le poids qui lui était imposé Elle libéra une plainte quand le sexe de l'homme entra en son ventre. Il était supérieurement membré et l'intrusion du sexe lui étira les chairs au point de les amener à la limite de leur élasticité. Le corps de la jeune femme se cambra quand il força le passage, et une nouvelle plainte lui vint aux lèvres. Elle prit pleinement conscience de sa situation et essaya de se soustraire à lui, mais l'homme était bien trop lourd pour qu'Elle eut une quelconque chance de le basculer.

    En grognant, il esquissa un va et viens qui tira des cris à sa victime, mais l'homme savait y faire, il amorça des mouvements tournants de son bassin pour assouplir et tendre encore un peu les muscles vaginaux de la jeune femme. Celle-ci gémissait à fendre l'âme sous les ricanements amusés des deux autres compères.

    Petit à petit, son corps accepta le sexe fiché en Elle, Elle respirait à peine, écrasée sous le poids de l'homme qui soufflait sur Elle, lui refoulant dans le nez ses relents de vin. A coups de reins prudents il l'amenait accepter un membre qui n'était pas fait pour un corps si frêle.

    Elle se mit à gémir en continu et puis au fur et à mesure que l'homme pistonnait son vagin, ses gémissements devinrent des cris de plus en plus forts, de plus en plus aigus, à tel point que ceux-ci le tirèrent de son coma....

    Il se releva sur un coude, hébété, regardant autour de lui, cherchant un objet familier pour rassembler ses sens, son regard tomba sur le spectacle de son épouse les cuisses écartelées besognée durement par un gros homme poilu dont le sexe démesuré produisait un bruit obscène en allant et venant en Elle.

    Il regarda sans qu'Il puisse intervenir, fasciné par le spectacle, jusqu'à la contraction spasmodique du scrotum qu'Il devinait sous les poils épais.

    Les cris de l'homme se mêlaient aux cris de la femme, tous les deux atteignant ensemble le paroxysme du plaisir. Il assista aux spasmes longs et brutaux qui expulsaient des bourses du marin un sperme épais qui bouillonnait en s'écoulant hors de la fente gavée de semence.

    Le regard trouble Il voyait la scène devant ses yeux et un spasme partit de son ventre lui remontant la gorge laissa dans sa bouche des bouffées aigres qui le firent grimacer. Avec difficulté, Il chercha à se relever mais sa tête se mettait à tourner à une vitesse folle et Il retomba sur le banc, bercé par le clapotis de la mer autour du caïque.

    Le silence était retombé sur la scène. Les marins le regardaient un sourire ironique aux coins des lèvres. Sur la molesquine vertes sa jeune femme geignait doucement toujours étendue et Elle aussi incapable de se mouvoir.

    Ils restèrent ainsi longtemps, perdant la notion du temps. Autour d'eux, les marins avaient repris le cours de leur vie, ils parlaient forts, riaient, commentaient leurs exploits avec la jeune femme. Ils se baignèrent autour du bateau, invitant les deux jeunes à les rejoindre, mais ceux-ci étaient bien trop abasourdis pour penser à un quelconque plaisir. Ils récupéraient lentement, toujours allongés dans leurs coins respectifs, incapables de se faire face pour l'instant.

    Votre hôte est remonté le premier sur le bateau, il a vu le garçon affalé sur le banc à l'arrière et il est venu vers lui. En s'essayant à son coté il a entouré ses épaules de son bras musclé, le jeune homme pleurait doucement et il l'a serré contre lui. Il l'a gardé là contre son torse puissant et petit à petit il l'a consolé par gestes et par des paroles apaisantes.

    Le autres hommes les ont rejoints, eux aussi ont consolé le jeune homme avec force gestes et paroles. Ils ont expliqué que l'été grec se prêtait à toutes les fantaisies, qu'il ne fallait pas être aussi formaliste, ce pays avait ses sortilèges, sa magie et qu'il ne fallait pas le prendre mal. Que la vie était ainsi, courte et imprévue qu'ils en profitaient et que tout cela était sans lendemain et sans conséquence, qu'ils étaient amis pour le reste de l'éternité.

    Ils ont appelé la jeune femme, ils sont allé la chercher, l'ont prise par la main et l'ont amené dans leur cercle. Ils l'ont Elle aussi consolé, ils ont chanté pour Elle, lui ont fait mille grâces et mille courbettes, se mettant à sa disposition pour le moindre de ses désirs.

    Finalement, la vie a repris son cours normal sur le caïque, chacun retrouvant le sourire, le bleu du ciel est redevenu plus pur et plus serein, le poison de la jalousie s'est délité peu à peu dans l'eau claire de la crique.

    Ils se sont baignés à nouveau, cette fois les jeunes se joignant aux grecs, les larmes se sont dissoutes définitivement dans le bleu méditerranéen. Tous ont pris un plaisir infini à se baigner nu dans la limpidité tiède. Les jeux sont devenus plus charnels, les attouchements plus sensuels et à tour de rôle les marins grecs ont refaits l'amour à la jeune femme, cette fois sans drame et sous le regard souriant du garçon.

    Le soir venant, vous avez repris le chemin du port, apaisés l'un et l'autre, entourés de l'amitié feinte des trois compères qui vous cajolaient de sourires et d'attention.

    La nuit, vous vous êtes serré l'un contre l'autre sur le lit étroit mais vous n'avez pas fait l'amour, quelque chose vous retenait, vous aviez soudain une pudeur que vous ne vous connaissiez pas. Vous êtes restés songeurs dans les bras l'un de l'autre et Elle lui a murmuré à l'oreille " Je veux m'en aller "

    Le matin suivant comme tous les autres jours, la table vous attendait au réveil ainsi que le sourire large de votre hôte. En silence vous avez avalé le petit déjeuner et puis vous avez rassemblé vos affaires pour les porter à la petite Fiat qui attendait sagement sur la place.

    Mais quand Il a voulu la mettre en marche, le moteur a refusé toute sollicitation. Il a insisté jusqu'à épuiser la batterie, la rage au cœur, et penaud, vous êtes revenus chez le grec pour lui demander secours. Il s'est écrié en vous voyant ainsi sur le départ, pourquoi vouloir s'en aller ainsi, si vite et sans demander son reste! Sa maison était la votre et vous pouviez en user et même en abuser autant que vous le vouliez.

    Oui bien sur il allait s'occuper de faire réparer la voiture, mais cela ne pressait pas. Quand vous lui avez fait comprendre que vous vouliez rentrer chez vous, il vous a dit que vous aviez tout l'été devant vous et il vous a invité à partager son repas. Vous avez insisté pour avoir un garagiste, il a été évasif, on était loin de tout, il fallait faire venir l'homme de loin, peut être pas avant une semaine. Devant votre désespoir, il vous a proposé de vous promener en caïque le long de la cote, vous faire découvrir des endroits encore plus paradisiaques. Devant votre peu d'enthousiasme il a insisté, il a venté les beautés de son pays, vous promettant l'inoubliable. Devant un tel bagou vous avez cédé contraints et forcés en lui faisant promettre d'appeler un garagiste, ce qu'il promit la main sur le cœur.

    Vous êtes repartis en bateau dans l'après midi ensoleillé et au rythme lent des vagues le marin vous a fait voir ce que la Grèce avait de plus sauvage. La cote découpée et inhospitalière que l'on ne peut aborder que par la mer. Une beauté a envoûter les plus blasés, les plus réfractaires et les plus dépressifs. Une fois encore vous vous êtes laissé piéger par l'été grec et le sourire candide de votre guide.

    Vous avez mouillé le bateau dans une profonde baie étroite qui se terminait par une grotte ou la mer entrait dans les entrailles de la terre. Vous y êtes entré en nageant, goûtant le silence solennel des lieux sombres juste écorché par le clapotis des vaguelettes. Muets de tant de beauté vous avez nagé de concert jusqu'au fond presque noir de la grotte. Le marin s'est approché de la fille, il lui a caressé les hanches sous l'eau, lui a fait remarquer la fraîche beauté sombre de la grotte. Il a guidé sa main vers son sexe, il était tendu, Elle n'en a pas été surprise. La prenant aux hanches, il l'a attiré vers lui et s'est planté en Elle. Elle a eut un léger cri quand sa fente s'est ouverte et doucement, au rythme lent des vagues, il lui a fait l'amour au fond de la grotte.

    Elle l'a accepté sans réticence presque avec plaisir, Elle éprouvait un plaisir nouveau, se risquait à la comparaison avec son mari, ressentait une malsaine complicité qui se traduit par un sourire timide quand il eut pris son plaisir.

    La fin de la visite se fit dans une ambiance de gaîté et de complicité nouvelle entre les trois, le marin se montrant plus que jamais attentionné envers se hôtes. Il la caressait doucement sans que le garçon ne s'en offusque. Assis sur le banc arrière du bateau, Il regardait le couple que constituaient sa femme et le marin qui ne tenait sa barre que d'une main.

    Le soir il avait invité ses amis au dîner. Encore une fois, le repas fut copieusement arrosé et vous avez beaucoup bu encore une fois, pour oublier la nasse dans laquelle vous étiez, cette automobile désormais bien inutile et le manque de visibilité de votre avenir.

    Les marins ont ri et chanté à tue tête en s'aidant d'une guitare, ils vous ont associé à leur beuverie jusqu'à ce que toute inhibition ait disparu et que les gestes les plus osés vous apparaissent anodins. Ils ont dansé, entraînant la femme dans leurs pas, l'enlaçant de leurs mains dures et la caressant, éveillant en Elle des frissons de plus en plus irrépressibles.

    Vous ne savez plus ce qui s'est passé par la suite, peut être a-t-Il vaguement perçu que sa femme était poussée dans la maison par les trois compères, Il n'en est pas sur, sa tête lui faisait trop mal ce matin et le soleil violent ne faisait qu'aggraver sa douleur.

    Au réveil Il était sur la balancelle, allongé de tout son long. Machinalement Il a cherché la présence rassurante du corps de son épouse, mais bien entendu Il était seul sur le siège qui balançait lentement au bout des chaînes. Il est resté la, incapable du moindre geste, essayant de rassembler ses souvenirs, paniqué à l'idée qu'Il avait abandonné sa femme aux mains des marins.

    Peu à peu Il a ouvert les yeux sur la réalité du patio où Il se trouvait. Des bouteilles vides jonchaient le pavé de la cour. Sur la table de fer, des victuailles pèles mêles finissaient de se gâter, trois chats maigres se disputaient les restes de poissons dans le silence matinal. Péniblement Il s'est redressé sur un coude, faisant grincer la balancelle sur ses chaînes et Il a contemplé la scène. Comme sa tête ne tournait pas, Il a voulu se mettre debout et là, le monde a semblé basculer tout autour de lui. Il est resté assis dans la balancelle, attendant que le manège veuille bien s'arrêter.

    Quand le sol s'est stabilisé, Il s'est levé pour aller à la recherche de son épouse. Avec précaution, Il est entré dans la maison sombre, s'appuyant des mains contre les murs. Le rez de chaussée était vide, Il a gravi les escaliers, guidé par des ronflements sonores venu de l'étage. Sur le palier supérieur un couloir lui aussi sombre, de part et d'autre des portes fermées. Il s'est avancé dans le couloir, poussant une porte puis une autre jusqu'à ce que les ronflements s'épanouissent en un puissant vrombissement. Il a écarté la porte, insinuant sa tête dans une pièce d'où montaient des effluves rances d'haleines fétides mêlées à d'autres fragrances plus charnelles..

    Tout d'abord Il ne vit que des corps étendus, entremêlés dans un sommeil de plomb. La plupart étaient sombres de peau comme de poils, trois hommes gisaient sur un lit vaste, et au milieu d'eux, Il aperçut sa femme, dormant Elle aussi de ce sommeil de brute. Lentement, Il s'avança dans la pièce, contemplant la scène. Tous étaient nus bien entendu, le peu de vêtement jonchait le sol, épars. Les draps étaient dans un désordre total, souillés de tâches jaunâtres par endroit. Il vit leurs sexes, obscènes, trapus mais forts, Il vit celui qu'Il avait contemplé besognant son épouse, un sexe d'une taille supérieure aux autres membres. Il vit aussi le sexe de sa femme, tout englué de sperme, Elle avait les poils pubiens figés dans le visqueux liquide pas encore tout à fait asséché. Ce sexe était lui aussi obscène, les lèvres ouvertes et distendues racontaient l'ardeur des asseaux. Parcourant son corps du regard, Il vit un peu partout sur Elle, les traces visibles de semence étalée, sur ses seins, son ventre ou ses fesses.

    Le tableau qu'Il avait sous les yeux lui souleva le cœur. Des spasmes montant de son ventre, Il fit demi tour et Il s'enfuit pour aller vomir dans le lavabo le plus proche. Il fit couler l'eau longtemps et s'en aspergea le visage. Petit à petit Il revint à lui et Il redescendit dans le patio retrouver un peu d'air et de lumière.

    Ce fut là que leur hôte le trouva, sur le coup de midi. Feignant la jovialité, le marin vint au devant de lui les bras ouverts. Le grec lui demanda S'il avait passé une bonne nuit et lui fit comprendre qu'une promenade en bateau était programmée pour la journée. Il voulu protester mais le marin était si souriant, si désarmant qu'Il finit par céder en battant des bras en signe d'impuissance.

    Vous êtes repartis en mer, vous en aviez presque la nausée de ces promenades en caïque, vous ne vous êtes presque pas regardé ni parlé, n'osant vous jeter que de brefs regards à la dérobée. Les marins étaient comme à leur habitude, gais et volubiles. Ils ne se cachaient plus pour peloter ouvertement la jeune femme qui ne disait rien, qui souriait gênée quand une main rude lui prenait les fesses ou les seins. Parvenus au large, les hommes se sont mis nus et par jeux, ils vous ont mis nus aussi et l'hystérie les a gagné peu à peu. Rien ne les retenait plus et les rires gras qu'ils proféraient quand ils touchaient la fille en disaient longs sur leurs intentions. Elle se laissait faire sans trop protester, il est vrai qu'ils mêlaient leurs gestes de gentillesse et de sourires. Lui, Il regardait tout cela effaré, ne comprenant plus le sens de tout cela, dépassé et infiniment dégoûté de sa lâcheté. Il finit par s'allonger sur le banc arrière et Il ferma les yeux, abandonnant la partie aux marins qui se sentirent enfin libre d'user et d'abuser du corps de la jeune épouse.

    Ils ne s'en privèrent pas, l'après midi toute entière ne fut qu'une orgie sans fin entrecoupée de baignades dans les eaux turquoises des criques ombreuses. Chacun des hommes la prit au moins trois fois, lui demandant de longues fellations quand ils venaient à fléchir. Elle s'acquittait de ces jeux pornographiques avec une volonté marquée proche d'un plaisir qui finissait par prendre le pas et l'amenait à crier sa jouissance entre les parois brutes des falaises.

    Plus tard, l'un des compères a sorti d'une sacoche de cuir un appareil photo polaroïd et dans un grand désordre de cris et de rires ils ont fait des photos où ils se pressaient contre la femme, lui flattant le sein ou les mains perdues entre ses cuisses. Ils se sont même pris en train de lui faire l'amour, chacun leur tour.

    Vers le soir, Il aperçu son épouse, à quatre pattes sur le bas flanc de la cabine, Elle était prise par le plus vieux et le plus membré des trois. En même temps Elle suçait ardemment leur hôte qui visiblement appréciait le spectacle des corps déchaînés. Le troisième marin encourageait du geste et de la voix le trio obscène.

    Il a regardé le spectacle hors norme, puis Il a détourné les yeux, se demandant quand cela se terminerait.

    Il faisait nuit quand le caïque a abordé le quai. Le quatuor était repu de soleil et de fatigue. Ils se sont engouffrés dans la maison sombre du marin. Cette nuit là fut plus calme, chacun tenant à récupérer après une journée si agitée.

    Le petit matin le trouva les yeux ouverts dans le noir, Il avait passé une nuit horrible, agitée de cauchemars. Cette fois Il sentit la présence de son épouse contre lui. Lentement, Il bougea et se remit debout, gagnant la porte sans bruit. Peu après Il déambulait sur le quai désert où les caïques se balançaient mollement. Le jour pointait à peine et barbouillait de rose l'univers de ce petit port. La tête vide, Il suivait machinalement son chemin lorsque son regard fut attiré par un homme passant sa tête par la trappe de visite du moteur d'un bateau à quai.

    Dans le petit matin vide, les deux hommes se sont jaugés, Il a regardé les mains pleines de cambouis de son vis-à-vis et soudain Il a eu une illumination. S'avançant vers l'homme, Il lui a fait comprendre qu'Il aurait besoin de son aide. L'autre l'a écouté, puis il a hoché la tête en souriant. Alors, Il l'a entraîné le cœur battant vers la petite Fiat abandonnée sous les platanes. Le mécano a plongé son nez sous le capot, touchant les uns après les autres les organes du moteur de la voiture avec un air concentré et les gestes précis. Il le regardait en retenant son souffle, ses yeux suivant les mouvements du grec. Enfin celui-ci a levé le nez en souriant, il venait juste d'enfoncer d'une pression, les fils de bougies de la voiture. Il a demandé au jeune touriste de mettre le contact, mais la batterie était désespérément vide. Il a fait comprendre qu'il avait la solution et il s'est éclipsé d'un pas agile pour réapparaître peu de temps plus tard, traînant une batterie de secours. Il a opéré le branchement et dans le jour nouveau, le moteur de la petite Fiat s'est mis à vrombir dans le matin clair.

    Après avoir remercié chaleureusement son bienfaiteur, Il a bondi dans la maison, atteignant la chambre Il a réveillé son épouse, lui chuchotant à l'oreille leur bonne fortune, Elle a bondi du lit. Sans bruit, ils ont rassemblé leurs affaires en vrac et ils sont sorti dans le matin clair. En passant près de la table, Elle a vu en désordre, les photos prises la veille sur le bateau, Elle a raflé les clichés et ils ont couru vers la petite voiture qui ronronnait doucement à l'ombre.

    Jamais embarquement ne fut plus rapide, ils s'engouffrèrent dans le petit habitacle et démarrèrent sur le champ, filant à travers le port, laissant derrière eux le souvenir fétide de leur lune de miel, reprenant la route serpentine en sens inverse, sans un regard au paysage grec émergeant de la nuit.

    Sans un mot l'un pour l'autre, vous avez parcouru votre chemin jusqu'à Patras, les dents serrées le regard droit devant, ne voyant que la route avalé par le capot de la voiture.

    Vous avez repris sans émotion le billet du retour. Sur le ferry, vous vous êtes un peu détendu et vous avez consenti à vos premiers regards. Vous avez lu dans vos yeux la détresse d'un paradis perdu, confusément vous avez senti que votre vie s'était brisée là sur le petit port grec.

    La route à travers l'Italie fut bien longue. Le soleil vous semblait désormais un fardeau que vous traîniez à vos trousses. Une interminable et monotone chevauchée dans le bourdonnement sourd du moteur de l'auto. Même la frontière française n'a pas déridé vos visages, le même soleil vous coulait du plomb fondu dans les veines et il vous tardait de retrouver la fraîcheur de contrées plus tempérées.

    Au dessus de Lyon, le temps devient plus nuageux, plus humain peut être. Petit à petit la détente s'est installée entre vous, la tension s'est estompée. Tout cela semblait si loin maintenant.

    En étiez vous convaincu au fond de vous-même? La jeune femme garderait dans sa chair la marque indélébile d'un viol qui n'avait pas dit son nom. Le jeune homme serait mortifié et humilié à jamais dans son orgueil de mâle.....

    Et moi je me suis toujours demandé pourquoi.... pourquoi ce peu de ressemblance entre moi et mes parents? Pourquoi suis-je si brun alors qu'ils sont plutôt châtains clairs et qu'il en est de même pour mes autres ascendants? Pourquoi suis-je le fils unique de cette famille, alors que mes parents auraient tant voulu un second enfant et qu'ils n'ont jamais pu le concevoir?

    Pourquoi suis-je monté ce jour de pluie dans le grenier familial? Pourquoi ai-je ouvert cette malle pour la vider de son contenu? Que fais je là avec ces vieux polaroïds à la main?

     
      Posted on : Jul 20, 2022 | Comments (0)
     
    Le petit couple

    Depuis le temps que je la raconte cette histoire, je ne saurais bientôt plus si elle est vraie ! Le temps nous joue de vilains tours parfois et la mémoire est infidèle. Pourtant je peux vous l'assurer, elle est bien réelle, et avant qu'elle ne s'efface tout à fait je veux la mettre noir sur blanc telle que je l'ai vécue ou plus précisément telle que je l'ai vécue comme témoin de faits réels que je vais vous présenter ici.

    C'était pendant l'été quatre vingt dix huit, vous savez ce bel été où la France devint championne du monde de football un beau soir de Juillet. Je n'ai pas connu ce beau soir, plus précisément je n'étais pas en France ce soir là et je le regrette encore étant donné la folie qui s'ensuivit. Non, j'étais en Grèce en vacances dans un club perdu dans le Péloponnèse. Bien sur nous avons suivi les matchs et plus particulièrement le dernier, l'ambiance n'y était pas, peut être la faute du barman qui nous fit carrément la gueule le soir de la finale, à peine le coup de sifflet final donné, il fermait le bar sans autre forme de procès, allez vous faire voir ailleurs. Il ne devait pas aimer les français !

    Mais je ne vous invite pas ici pour parler football.

    Il faisait chaud dans le Péloponnèse ! Les places à l'ombre au bord de l'eau étaient relativement chères, il fallait retenir sa place de bonne heure le matin pour être sous un parasol au bord de l'eau. Ceux qui ont été en club connaissent le problème, enfin passons, ce n'est pas là mon sujet non plus. Tous les jours nous nous installions mon amie et moi pour de longues journées dans les transats où le temps passait entre lecture et bains de mer ou de soleil. Quand on est ainsi installé, on a tout le temps de regarder et espionner ses voisins et disséquer leurs mœurs. Tout en faisant semblant de lire, on peut à loisir avoir un œil sur les seins de la voisine ou sur les attouchements des petits amoureux que l'on a repérés.

    C'est ce que je me mis à faire consciencieusement ! La faune tout autour me procurait de petites joies bien innocentes et revigorantes.

    Et puis un jour je repérais une famille.

    Pour comprendre ce qui va suivre, il faut que je vous décrive les personnages bien authentiques qui composaient cette famille française. Ils étaient trois, le père, la mère, et le fils. Le père avait franchi la barre de la quarantaine, très brun, méditerranéen, il était bien de son pays. (Je découvris rapidement qu'ils étaient marseillais.) Très effacé, il était presque insignifiant malgré sa carrure imposante, à la limite de l'invisible. Je le regardais vivre et m'aperçus très vite qu'il était à l'écart, ayant ses propres distractions, il allait tout seul à ses excursions, laissant les deux autres. Il était aux ordres, toujours à servir quand sa femme le lui commandait. Disponible et effacé, le serviteur idéal.

    En fait ce qui attira mon regard, ce fut le fils. Un bel adolescent qui devait avoir quinze ou seize ans pas plus et peut être moins car je juge difficilement de l'age des jeunes gens. Pourquoi le cacher il était beau ! Les cheveux longs entouraient un visage aux traits réguliers. Le corps fin et délié, il paraissait comme tous les jeunes de son age, remuant et plein de vitalité. Et puis d'une prévenance toute particulière envers sa mère !

    C'est justement cette prévenance qui attira mon regard, ce petit jeune homme était aux petits soins pour sa maman, il lui portait son sac de plage, lui passait ses lunettes de soleil, lui déplaçait le parasol etc.... Il lui passait même la crème solaire sur le corps ! C'est ça je crois qui m'a fait tiquer et a attiré mon attention. Le père ne le faisait pas, c'était le fils qui enduisait sa mère de crème solaire. Le dos entièrement, le bas des reins discrètement, les cuisses aussi et quand il allait trop bas la maman le repoussait mollement. Ou alors quand sa main dérapait un peu sur les épaules vers un sein elle se dérobait. Je me passionnais davantage pour leur manège, caché derrière mes lunettes de soleil, j'étais le parfait espion, voyant sans être vu.

    Et la maman me direz vous ? Comment était elle ?

    C'était une femme mince, assez petite, blonde, frôlant la quarantaine elle aussi mais n'ayant pas forcément franchi le cap. Elle était jolie si l'on considérait l'ensemble, bien faite de la tête aux pieds. Cependant si l'on observait bien son visage, on y voyait une expression dure, avec quelque chose d'implacable qui m'empêchait de la trouver franchement belle. Quelque chose me gênait dans son regard.

    Si vous n'y prêtiez garde, elle avait vis-à-vis de son fils une attitude toute à fait normale pour une mère. Excepté ses attouchements quand son fils lui passait sa crème solaire, et que j'aurais simplement pu classer au titre de la maladresse ou de l'adolescence perturbée, rien n'aurait pu trahir quoi que ce soit.

    Mais à regarder mieux ?!

    En attendant je me désintéressais un peu de leur vie, je me disais que tout cela était somme toute normal et que c'était moi qui voyait le mal partout. Je détournais le regard, après tout les gens ont le droit de vivre comme ils l'entendent et ils n'ont pas à me demander la permission de se faire des caresses.

    Ainsi donc allait nos vacances, j'essayais de chasser cette famille de mon esprit. Il demeurait des points bizarres, pourquoi le père allait il seul aux excursion que proposait le tour opérateur ? Et ces jours là pourquoi les deux autres disparaissaient de longs moments alors que tout appelait à la plage et au farniente au bord de l'eau. Sans doute allaient ils de leur coté ?

    Un jour à table, mon amie me fit une remarque à leur sujet. Je fus surpris qu'elle amène la conversation sur le trio, je ne pensais pas qu'elle eut des commentaires à faire sur cette famille. Mais les femmes sont fines, bien plus que les hommes ne le pensent, et elle me demanda si je ne les trouvais pas « bizarre ». Je m'empressais de répondre que si mais que j'avais mis ce sentiment que sur le compte de mon mauvais esprit. Nous eûmes alors une discussion de laquelle il ressortit que nous avions observé la même chose. Elle me demanda si je trouvais naturel qu'un garçon caresse ainsi sa mère sous prétexte de l'enduire de crème solaire des pieds à la tête, qu'il vienne si près d'elle pendant des heures, la tienne par le cou et lui donne des baisers sans arrêt, qu'ils aient de longs apartés, se parlant à l'oreille avec en fin de compte des fous rires alors que le père est à deux pas en train de faire ses mots croisés dans la plus totale indifférence. Oui il y avait dans ce comportement un mystère et nous prononçâmes le mot inceste dans la conversation.

    Mon ami travaille en milieu hospitalier et à ce titre est confronté aux situations les plus extravagantes, elle n'a pas la même appréhension des choses de la vie et est très intuitive, mettant rapidement un nom sur les comportements. Pour elle les choses étaient claires, nous avions devant les yeux un cas d'inceste manifeste.

    La conversation s'arrêta sur cette constatation et nous passâmes à autre chose.

    Cependant, chacun de notre coté et de façon tout à fait complice, nous observions mieux, l'un faisant part de ses remarques à l'autre qui remarquait à son tour. Ainsi nous avons acquis la certitude de la liaison particulière de la mère et de son fils.

    Vous allez me dire que nous n'avons jamais tenu la chandelle ! Certes non, mais l'assemblage de multitudes de petits faits nous rendit sur de nous. Il nous manquait cependant « La preuve », celle qui confirmerait tous ces petits faits.

    Cette preuve formelle, au risque de vous décevoir nous ne l'eûmes jamais formellement. Pour cela nous aurions du nous glisser dans leur chambre un soir, mais bien entendu jamais cette idée ne nous effleura. Nous nous amusions du manège de la mère et du fils, un point c'est tout. Dans un lieu de désoeuvrement comme un club de vacances, cela constitue une distraction comme une autre, tout le monde est sous le regard de tout le monde et on critique les petits travers de ses compagnons de vacances.

    Il y avait près du club une de ses adorables tavernes grecques où nous avions fini par avoir nos habitudes. Le café frappé y était bien moins cher qu'au club et nous y allions midi et soir pour prendre nos rafraîchissements. Sur la terrasse nous étions au bord de la plage où passaient les gens et notre distraction était aussi de les regarder passer le long du rivage. Plus loin, il y avait un embarcadère pour l'île de Spetzes, en face de la plage, et c'était un lieu de promenade très prisé par les estivants du coin. Quel plaisir de prendre le bateau pour aller en face juste prendre un ouzo et revenir au club avec l'impression d'avoir fait une croisière !

    Un jour donc nous voila assis à la terrasse à siroter nos cafés frappés et voir le monde déambuler devant nous, lorsque soudain au loin, venant du débarcadère, je vois s'approcher nos deux tourtereaux. Je dis bien tourtereaux car ils se tenaient par la main, non pas comme maman et fiston mais bien les doigts enlacés comme des amoureux. Oui, il n'y a pas d'autre terme, un fils et une mère ne se tiennent pas ainsi, en tout cas je n'en ai jamais vu ! Et quand bien même, à l'adolescence, tient-on sa maman par la main ? On aurait plutôt envi de fuir l'emprise maternelle non ?

    Ces deux là se tenaient bien comme des amoureux j'en mettrais ma tête à couper, non content de croiser leurs doigts ils avaient une façon particulière d'enlacer leurs poignets que je n'ai jamais vu avant ni après eux. Ils se sont avancés ainsi le long de la plage, innocents et seuls au monde jusqu'au moment ou ils ont vu la terrasse et la monde qu'il y avait là. Ils ont désunis leurs mains et ont poursuivi leur chemin.

    La voilà ma preuve, si je devais n'en retenir qu'une ce serait celle là non ?

    Nous avons fini nos vacances sans plus nous en occuper et à la fin de notre séjour ils ont disparu de notre vie. Il m'arrive de penser à eux parfois et je me demande si aujourd'hui le père fait encore partie de leur jeu. Je ne le pense pas, il a du partir, c'est la seule chose raisonnable qui lui restait à faire !

    Qu'en aux deux autres, sans doute vivent ils comme mari et femme quelque part dans leur univers, ces deux là s'aimaient trop pour être aujourd'hui séparés.


     
      Posted on : Jul 14, 2022 | Comments (0)
     



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