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Je suis Valérie. Je me raconte, sans fard, sans détour, comme on se contemple nue dans la lumière crue d’un matin de vacances.nPremier jour. J’ai posé mes valises hier, déjà oublié la fatigue du voyage. Ici, au Portugal, la chaleur s’impose dès l’aube, 35 degrés qui collent à la peau et la révèlent. Je me suis levée, nue, parce que rien ne m’entrave, ni tissu, ni pudeur. J’aime sentir l’air sur chaque centimètre de mon corps, le carrelage frais sous mes pieds, la promesse du soleil qui grimpe derrière les volets entrouverts. Je traverse l’appartement, je m’appartiens. Mes seins lourds, mes hanches pleines, mon ventre doux et ferme, tout s’affirme dans le miroir du salon. Je me regarde, je me savoure. Mon sexe, touffu, humide déjà, réclame l’attention que je lui dois.nJe m’étire, je m’assieds sur le canapé, jambes écartées, offerte à moi-même. Mes doigts glissent, sans hésiter, sur mes lèvres gonflées, je me caresse, je me pénètre. Je veux jouir, tout de suite, sans attendre, sans cérémonie. Je me doigte lentement, je fais durer, je me sens couler, je me sens vivante. Je jouis, fort, sans honte, le souffle court, la main poisseuse de mon plaisir. Je ris, je me lève, je vais à la cuisine, nue toujours, je presse des oranges, le jus coule, acidulé, sur ma langue encore vibrante.nJe prends la crème solaire, parfumée, grasse, je m’en enduis les bras, les seins, le ventre, les fesses, les cuisses, je masse longuement, je m’attarde sur mes tétons, je les pince, je les sens se durcir sous mes doigts. Je descends plus bas, je m’ouvre, je m’étale la crème sur la chatte, je me caresse encore, je me doigte, je m’enfonce deux doigts, je gémis. Je me branle sans retenue, je veux jouir à nouveau, je me l’accorde, je me l’offre. Je jouis, la tête renversée, la bouche entrouverte, le jus de fruit renversé sur le carrelage.nLe paréo traîne au sol, je l’attrape, je l’enfile, maille fine, transparente, rien n’est caché, tout est suggéré. Je m’admire longuement devant la glace, je me tourne, je me détaille, je me trouve belle, désirable, indécente. Je recommence, je me caresse, je me frotte contre la porte, je me doigte encore, je veux jouir, encore, toujours. Je me donne, je me prends, je me possède. Je suis une putain pour moi-même, je me salis, je me lave, je me redécouvre.nJe sors sur la terrasse, le soleil me lèche la peau, je m’allonge sur le transat, jambes écartées, chatte offerte à la chaleur, aux regards invisibles. Je me caresse paresseusement, je rêve, je m’abandonne. Je suis lascive, je suis reine. Je me promets des plaisirs plus crus pour les jours suivants : des rencontres anonymes sur la plage, des sexes d’hommes et de femmes, des bouches avides, des corps emmêlés, des nuits sans fin. Je veux tout, je veux l’excès, la sueur, la morsure, la jouissance brute. Je veux que cette semaine soit une orgie, une débauche, une célébration de ma chair. Demain, j’irai plus loin. Demain, je ne me refuserai rien.nJe suis Valérie. Je ne m’excuse pas. Je jouis.
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