C'est
sur le coup de neuf
heures trente,
ce jeudi matin, que la sonnette retentit. Je décroche l’interphone :
-
Oui ?
-
C'est moi,
répond mon interlocutrice.
Je
lui déverrouille la porte extérieure et
lui indique que je suis deuxième étage, la
porte
juste en face de l'escalier.
Quelques
instants plus tard, j'ouvre et j'ai devant moi une magnifique femme,
très
classe, taille
moyenne, mais sur des escarpins à
talons
aiguilles, des lunettes cerclées
d’or,
blonde, un très beau tailleur Chanel, un sac à main du
même couturier.
Je la fais rentrer dans
la cuisine, et
elle me dit :
-
Alors, pas trop déçu ?
Je
rigole, ne sachant
pas
trop quoi
répondre.
Puis, je
réussis
à dire :
-
Non,
non, pas du tout, tu es fort charmante !
Je
la fais rentrer dans le salon, lui propose de s'asseoir et lui
annonce :
-
Chose
promise,
chose due, un petit café ?
Bien
entendu, elle me répond :
-
Oui,
avec bonheur.
-
bon,
il
faut que j’aille chercher
du bonheur… J'en
avais dans
le frigo, mais
tout est parti.
Elle
rit et retire ses lunettes.
Je
prépare deux cafés avec la machine à expresso, dans la cuisine et
reviens dans le salon. Je pose les
tasses sur la caisse en
plastique retournée
et recouverte d’une petite nappe,
qui me sert de table basse. Puis, retourne le siège qui est
devant mon bureau, où je passe beaucoup de temps, sur mon ordinateur
et m’assois
en face de la dame.
J'ai
une vue terrible sur les cuisses, rondes,
mais pas grasse,
de ma visiteuse. Elle porte des bas, qu’elle
ne cache pas vraiment,
c'est rare les femmes qui sortent faire des courses, ainsi habillé.
Car là, elle sortirait pour aller à une soirée mondaine,
qu'elle ne serait pas mieux habillée,
alors qu'elle me dit que le
jeudi,
c'est le jour où elle va faire ses courses, dans un grand centre
commercial, juste à côté de Tours.
Nous
commençons à discuter du site, sur lequel nous nous sommes
rencontrés, à savoir 36 14 XYZ.
J’avoue
que j’ai les yeux rivés sur le haut des cuisses gainées de nylon.
J’essaye d’être discret, mais je ne suis pas sûr, qu’elle
n’intercepte pas mes regards.
Ensuite
Dany m'explique qu’elle est
femme de ménage ! Là, j'ai du mal à la croire. Qu'elle vive
dans un ancien moulin à
eau, sur
le Cher, qu'elle a une maison à côté et que son patron est un très
riche financier
parisien. Il
a
investi dans ce lieu. J’apprends
également
qu'elle a un cheval et qu'elle le
monte.
Bref ! Pour une femme de ménage, elle se pose là !
Son discours, par
ailleurs,
est
fait d'un langage châtié, riche, tout sauf le discours d'une femme
de ménage. Il
va de soi que je n’ai absolument rien contre les femmes de ménage !
Nous
passons un joyeux moment à discuter, comme deux amis, ce que nous
sommes d'ailleurs.
Puis,
après un deuxième café, Dany m'annonce qu'il faut qu'elle aille
faire ses courses. Elle me
dit faire le
repas du midi et qu’elle risque d'avoir peu de temps, puisqu’elle
fait aussi cuisinière pour son patron.
Comme
je suis assez peu discret, et que je
n'ai
pas envie d'être discret, il faut que la dame s'aperçoive,
que mes yeux traînent un peu sous sa jupe. La
vue de ses bas couleur chocolat, d’ailleurs,
m’émeut et surtout me fait bouillir le sang.
Faisant
mine de découvrir mon manège, elle
me sourit. Serait-ce
une invitation ?
-
Il
est temps d’y aller, dit-elle en se levant du canapé.
-
Je
comprends, mais ta visite m’a fait très plaisir, et elle est
forcément trop courte !
-
Moi
aussi, mais les obligations…
Je
me lève de mon siège, et vais près d’elle pour lui faire les
quatre bises habituelles en Touraine. Mais là, les bises sont si
proches des lèvres, que finalement, je lui roule une pelle.
Ça
dure un bon petit moment, je ne saurai dire combien de temps. J’ai
les mains légèrement baladeuses, ne sentant aucun geste, pour me
repousser, de sa part.
Le
baiser est partagé, c'est
un vrai bonheur, et j’ai tout de suite une belle érection. J’aime
le goût de sa bouche, et j’avais tellement envie d’explorer son
corps avec mes mains, mais il me faut être raisonnable. Et
si j’abuse de la retenir, elle risque d’en prendre ombrage et de
ne pas désirer de revenir.
Mais
la belle se recule un tout petit peu, libérant ma langue, elle
souffle :
-
Il
faut vraiment que j’aille faire mes emplettes, mais je reviendrais.
Certes,
je comprends, mais je n’ai pas vraiment envie de la laisse
repartir.
Toutefois,
il me faut, véritablement,
être raisonnable, et c’est avec un pincement au cœur que j’ouvre
la porte d’entrée, et la laisse sortir. Mais sur le palier, cette
fois, c'est elle qui m’embrasse, puis tourne les talons
et descend.
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